4 leviers SEO pour un site éco-responsable

Fin février, le GIEC a publié un nouveau rapport pour alerter sur les risques et conséquences du changement climatique. Il a été largement relayé dans la presse et sur les réseaux sociaux : on ne peut donc pas ignorer qu’il est nécessaire de réduire rapidement les émissions de gaz à effet de serre. Au-delà de la prise de conscience des citoyens et de leurs gestes quotidiens, les entreprises aussi ont un rôle à jouer ! Je me suis donc demandée :

“ Et moi, comment puis-je aider via mon métier ? “

Je travaille depuis plus de 10 ans dans le digital et, plus particulièrement, en SEO. Internet, c’est toute ma vie professionnelle (et une grande partie de ma vie personnelle, soyons honnêtes). Mais le numérique pollue autant que le secteur aérien sans qu’on ne s’en rende compte, cela nous paraît moins concret.

Ce sujet me tenant à cœur, j’ai réfléchi à la façon dont je pourrais aider les marques que j’accompagne au quotidien à avoir un site plus responsable. J’ai immédiatement pensé à la webperformance, mais n’y aurait-il pas d’autres leviers à activer ?

Qu’est-ce qui consomme des ressources sur notre site ?

Pour identifier les sources d’économie en gaz à effet de serre, d’un point de vue SEO, il faut partir de la base :

Comment fonctionne un moteur de recherche ?

Les moteurs de recherche, grâce à leurs robots (aussi appelés bots ou spiders), parcourent, de liens en liens, les pages présentes sur internet et les stockent dans d’immenses bases de données.

Il y a 3 mots clés dans cette définition, vous les avez trouvés ? Liens, pages et stockent.

Vous me voyez venir ? Voici 4 actions simples à mettre en place pour améliorer l’impact CO2 de votre site web.

1/ Économiser le budget de crawl des bots : un premier geste pour l’environnement

Les bots vont crawler toutes les urls maillées (qui reçoivent un lien) qui sont autorisées au crawl. Or, selon le CMS utilisé ou votre typologie de site (e-commerce, à forte volumétrie de contenu), toutes vos pages ne “méritent” pas d’être crawlées. Certaines pages ne devraient pas exister ou être crawlées. D’autres n’ont pas pour vocation de se positionner dans les pages de résultats des moteurs de recherche. Est-il nécessaire qu’ils aillent les explorer ? La réponse est non. La solution est de bloquer les pages inutiles au crawl. Attention cependant, une erreur est vite arrivée, nous vous conseillons de vous faire accompagner par un expert SEO sur le sujet.

La bonne nouvelle est que cette démarche vous permettra aussi d’économiser votre budget de crawl (temps que les bots décident de consacrer à l’exploration de votre site) et de vous assurer que les bots se concentrent sur les bonnes pages de votre site.

2/ Reprendre le contrôle sur nos pages oubliées

Tout au long de la vie d’un site, de nouvelles pages se créent et d’autres disparaissent. Cependant, une mauvaise gestion de la suppression des pages (risque accru lors d’une migration) peut entraîner l’apparition de pages orphelines. Elles n’ont pas réellement été supprimées, mais ont été coupées du maillage (le site ne fait plus de lien vers cette page). Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les bots continuent d’aller les explorer, car ils les connaissent et les ont stockées dans leurs bases de données. Tout comme le rendez-vous annuel chez le dentiste, il est nécessaire d’aller vérifier dans les logs les pages explorées par les bots et s’ils ne se cachent pas quelques urls orphelines.

3/ Mettre en place une stratégie de contenu efficace

Comme précisé plus haut, les bots consomment de l’énergie pour chaque page crawlée et indexée. Donc en théorie, moins on a de contenu, plus on est éco-friendly. Le contenu est roi en SEO, c’est vrai, mais uniquement le contenu de qualité.

Selon la typologie de votre site, vous pouvez être confronté(e) à plusieurs problématiques. 

Au-delà des pages inutiles, que vous pourrez bloquer au crawl, est-ce que toutes les autres pages qui consomment des ressources de crawl et, de ce fait, des ressources énergétiques sont d’actualités, pertinentes et performantes ?

Nous vous recommandons d’effectuer un audit de contenu afin d’identifier les performances de vos contenus, leur besoin d’actualisation, d’optimisation ou de suppression. Attention cependant, supprimer trop de contenu peut avoir des effets de bord : vous devrez également analyser les risques de supprimer ces contenus.

4/ Économiser les ressources via le temps de chargement

Optimiser le temps de chargement de vos pages présente un triple avantage sur :

  • l’expérience utilisateur et votre taux de conversion. Sur mobile, 1 visite sur 2 est abandonnée si la page met plus de 3 secondes à charger.
  • le référencement naturel. Même si ça reste un critère parmi tant d’autres, la webperformance fait officiellement partie des facteurs de positionnement de Google via les Core Web Vital.
  • l’environnement. Plus les pages sont légères, moins elles consomment de ressources.

Afin de réduire le poids des pages, une multitude d’actions est possible. La plus simple à mettre en place est de réduire le poids de vos images via l’optimisation de la taille, du rapport qualité/poids et de la compression de celles-ci. Vous pouvez pareillement jouer sur le poids de vos fichiers type JS et CSS en supprimant ceux qui sont inutiles, en les minifiant et en le compressant. Et pour finir, la mise en cache côté serveur n’est pas l’action la plus simple, mais la plus efficace.

D’autres leviers pour optimiser l’impact environnemental de vos sites existent, mais j’ai choisi de vous présenter des actions simples et qui peuvent s’avérer rapide à mettre en place. La bonne nouvelle, c’est qu’au-delà de faire un geste pour l’environnement, cela n’en sera que bénéfique pour votre SEO.

Vous avez envie de vous challenger ?

Voici un site (mais il en existe d’autres) qui permet d’évaluer l’empreinte carbone de votre site : https://www.websitecarbon.com/ et un add-on plutôt bien conçu GreenIT analysis.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet ou être accompagné sur votre stratégie SE0 par nos experts, contactez-nous.